LA REPUBLIQUE DE GUINEE

SITUATION DES DROITS DE L'ENFANT DANS LE PAYS

La Guinée, autrefois appelée « Rivières du sud » et actuellement connue sous le nom « Guinée-Conakry » pour la distinguer de la Guinée Equatoriale et de la Guinée-Bissau, s’est engagée à respecter, défendre et promouvoir les droits de ses enfants. Or, malgré ses promesses et quelques avancées dans ce domaine, le pays est onfronté à de nombreux problèmes qui entravent encore la pleine jouissance des droits es enfants guinéens.

Espérance de vie : 56,1 ans

Mortalité des moins de 5 ans : 61 %

Population : 12,6 millions

Population de 0 à 14 ans : 42,5 %



Principaux problèmes rencontrés par les enfants en Guinée


La pauvreté

Plus de 50 % de la population guinéenne vit en-dessous du seuil de pauvreté. Ce fléau touche une grande majorité d’enfants et a des répercussions graves sur eur accès à une alimentation saine, à des ressources financières suffisantes, aux services de santé, à une éducation de qualité.

Le Droit à la santé

En Guinée, le taux de mortalité des enfants de moins de 5 ans reste toujours très inquiétant. En effet, en raison d’un système d’assainissement inadéquat, d’un manque d’eau potable et d’une absence de services de santé dans les régions rurales, 142 enfants sur 1000 décèdent encore chaque année.

Le doit à l’alimentation

La malnutrition en Guinée constitue un fardeau et un frein au développement. L’Enquête Démographique et de santé réalisée en 2012 a en effet révélé une prévalence de la malnutrition aiguë globale qui varie de 6,7% dans la région de Kindia à 17.9% dans la région de Kankan.

La région administrative de Kankan constitue la zone la plus affectée par les problèmes nutritionnels de malnutrition aigüe globale dépassant le seuil d’urgence admis par les standards humanitaires.

La pratique des mutilations génitales féminines existe toujours dans certaines régions de Guinée. La précarité et le manque d’hygiène dans lesquels sont pratiquées les excisions entraînent souvent de graves conséquences sur la santé des jeunes filles. Fréquemment, des infections, hémorragies ou autres problèmes liés à l’opération font suite à cet acte.

Le mariage des jeunes filles reste encore une pratique courante en Guinée. La moitié des filles sont mariées avant l’âge de 18 ans. Beaucoup de ces mariages sont arrangés sans le consentement des filles.

Le mariage précoce des filles a des conséquences négatives sur leur santé, leur développement et le plein exercice de leurs droits. Mariées adolescentes, les jeunes filles sont limitées dans leurs interactions sociales, car elles ont abandonné leur scolarité.

On estime que 73 % des enfants guinéens ont une activité professionnelle, alors qu’ils n’ont pas atteint encore l’âge minimum d’embauche; 61% travailleraient en tant que domestiques. En raison d’une situation économique difficile, les familles sont contraintes de faire travailler leurs enfants. Les enfants non scolarisés évoluent dans des conditions très pénibles : longues heures de travail, moindre salaire, pas de nourriture, etc.

En outre, ils encourent des risques liés à la prostitution, la discrimination, la maltraitance, etc. Dans la capitale de la Guinée, à Conakry, des enfants traînent dans les rues et s’installent souvent dans les renforcements, entre deux immeubles, pour y dormir à même le sol. Ces enfants évoluent dans la rue et leurs droits à un logement, à la santé, à l’éducation et à la nutrition sont par conséquent bafoués. Les conditions de vie des rues ont un impact négatif sur le développement physique, psycho-social, culturel et économique des enfants qui y vivent.

La traite des enfants est en Guinée, un problème connu. En effet, ils sont généralement employés en tant que domestiques, forcés de travailler dans les champs, contraints de vendre des produits sur les marchés et dans les rues, etc. Il arrive également que les enfants soient victime de la traite pour la prostitution et l’exploitation sexuelle Par ailleurs, des enfants guinéens subissent la traite transfrontalière, c’est-à-dire qu’ils sont bien souvent envoyés au Mali, en Sierra Leone et en Côte d’Ivoire pour y travailler et y être exploités.

L’enfant dans la culture du pays

Enfant : comme dans bien des pays africains, les femmes guinéennes portent fréquemment leurs enfants sur le dos; ils sont rarement posés sur le sol. Les activités journalières, telles que les courses, la préparation des repas, le jardinage se font donc avec l’enfant sur le dos. Les résultats de cette enquête ont soulevé la controverse et ont motivé des recherches approfondies sur Kankan un an plus tard qui ont encore révélé un taux de malnutrition aigüe globale de plus de 10%, toujours au-dessus du seuil d’alarme.

À part la malnutrition aigüe qui avoisine le seuil d’alarme, la situation de la malnutrition chronique, reste encore à un niveau pouvant être classifié comme Sérieux, voire critique dans les régions administratives de Mamou (près de 41%), de Nzérékoré (près de 38%) et de Labé (37%). La situation de la malnutrition chronique à un tel niveau pourrait être liée, d’une part, à une dégradation des pratiques d’Alimentation du Nourrisson et du Jeune Enfant (ANJE) marquée par une réduction du taux d’allaitement exclusif et à une faible proportion d’enfants ayant une alimentation minimum acceptable.

Avec l’avènement de l’épidémie Ebola en 2014, tous les efforts du gouvernement et ses partenaires se sont orientés vers l’épidémie vue sa létalité et son ampleur dans le pays. Cette épidémie a beaucoup fragilisé la situation économique et la sécurité alimentaire des ménages. Avec la fermeture dès l’été 2014 de tous les établissements scolaires, ce sont 5 millions d’enfants qui ont été déscolarisés. Certains enfants ont cependant continué à s’instruire à la maison, notamment grâce à la radio qui diffusait des programmes créés par des professeurs ; mais les piles coutent cher et l’aide des parents est limitée en raison de leur illettrisme. Malgré la réouverture des écoles depuis Février 2015, beaucoup de familles n’ont plus assez d’argent pour envoyer leurs enfants à l’école. L’éducation primaire dure, en Guinée, 6 ans.

Par ailleurs, l’école maternelle n’existe que dans les zones urbaines et est généralement privée. De ce fait, tous les enfants ne sont pas scolarisés. On estime que seulement 50 % des enfants guinéens suivent un enseignement scolaire. La Guinée a fait d’importants progrès en termes d’éducation, mais de vrais problèmes persistent encore en ce qui concerne les normes de qualité. En effet, la qualité de l’enseignement n’est pas très bonne, et la prise en charge et le traitement des enfants laissent à désirer.

Les mutilations génitales féminines constituent des pratiques traditionnelles profondément ancrées dans les coutumes et traditions des sociétés africaines en général et de la société guinéenne en particulier. Elles demeurent à l’égard des filles et des femmes une forme de violence dont les graves conséquences physiques et psychologiques ont des effets néfastes sur leur santé. En Guinée, l’excision est pratiquée dans toutes les régions quel que soit leur niveau de développement socioéconomique. Selon les résultats de l’Enquête Démographique et de Santé (EDSIII), 96 % des femmes et des jeunes filles ont subi la pratique. Parmi elles, la quasi-totalité des femmes en âge de procréer.

Les MGF/E concernent les tranches d’âges suivantes : petite enfance (34% ; enfants de 5 à 9 ans (32%°) ; enfants de 10 à 14 ans (27%) ; jeunes filles/femmes de 15 ans et plus (3%). En dépit des programmes de sensibilisation mis en œuvre ces dernières années, ceux qui soutiennent le phénomène sont encore nombreux, se fondant essentiellement sur son caractère initiatique et social. Pendant longtemps l’excision a été considérée dans la société comme un processus de socialisation conduisant les filles à l’apprentissage de la vie en communauté et au respect de la hiérarchie sociale.

Mais aujourd’hui, force est de reconnaître que les rites liés à cette pratique sont réduits à de simples actes chirurgicaux Par ailleurs, les enfants guinéens sont généralement nourris au sein jusqu’à deux ans. Fêtes de famille : chez les musulmans et chrétiens de Guinée, les fêtes de famille (baptême, Noël, mariage, etc.) sont d’une extrême importance. En effet, la coutume veut que les griots (conteurs traditionnels) interprètent des chansons sur chacun des invités en évoquant leur nom, leur physique et leur caractère

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