NOS ACTIONS EN MIGRATION IRREGULIERE

La question des migrations internationales est au centre d’importants débats et attire de plus en plus l’attention des citoyens ainsi que du monde politique.

En particulier, les migrations issues d’Afrique subsaharienne occupent une place majeure dans les discours médiatiques et dans les préoccupations politiques.

Certains évènements ou images marquantes focalisent une grande partie de cette attention, parfois au détriment d’une perception des migrations qui serait à la fois plus globale et plus circonstanciée.

Les discours basés sur une méconnaissance des chiffres ou sur des simplifications de ceux-ci circulent en effet largement dans l’opinion publique.

Sensibilisation des jeunes élèves du lycée 3 avril de Kankan sur la migration irrégulière © ENFANTS DU GLOBE, 2020

Les images d’une « invasion » du Nord par le Sud misérable, ou d’une immigration qui crée le chômage dans les pays d’accueil sont par exemple fréquemment véhiculées. Donnant lieu à des craintes souvent peu fondées, ces idées reçues sont susceptibles d’orienter les mesures migratoires prises par les pays d’accueil, ainsi que d’être confortées par certaines d’entre elles.

Au niveau européen par exemple, la tendance qui se dessine est clairement celle d’un durcissement des politiques en matière d’accueil des migrants sur le territoire. Le renforcement des contrôles aux frontières, l’immigration sélective – voire « choisie » - tout comme les aides au retour volontaire sont quelques thématiques qui occupent une place presque quotidienne dans les médias et contribuent à forger une image de l’immigration comme un problème social.

Pourtant, une analyse rigoureuse des statistiques indique que l’Europe est loin d’accueillir « toute la misère du monde ». D’une part, selon certains chercheurs, il n’y aurait ni exode depuis les pays du Sud, ni invasion dans les pays du Nord.

D’après les données publiées par les Nations Unies, il y aurait actuellement 214 millions de migrants internationaux dans le monde, ce qui représenterait à peine plus de 3% des individus par rapport à la population mondiale (United Nations 2008).

En Guinée, le chômage, le sous-emploi et l’absence d’opportunités de vie décentes poussent un nombre de plus en plus important de jeunes à partir de leur pays d’origine vers l’occident. Selon l’Organisation Internationale pour les Migrations, ce départ des jeunes Guinéens s’est accentué entre 2015 et 2016 faisant exploser les chiffres de 2.629 en 2015 à environs 13.342 en 2016. Ces flux migratoires ont été accompagnés de drames humains inestimables :

Avec l’appui financier de l’OIM, vue d’un périmètre maraicher aménagé par ENFANTS DU GLOBE au compte d’une équipe de jeunes migrants retournés. © ENFANTS DU GLOBE, 2020

Selon les chiffres de l’OIM compilés par l’AFP et publiés sur le site de the European Data News Hub, près de 14.000 migrants sont morts ou disparus en Méditerranée ces quatre dernières années dont 3.283 en 2014, 3.784 en 2015, 5.098 en 2016, et déjà plus 1.800 depuis le 1er janvier 2018.

Au regard de ce qui précède, la migration irrégulière apparait pour les jeunes Africains, comme un saut dans l’inconnu où les paramètres de vie, de survie et de réussite sont peu maitrisés.

Aux côtés de ses partenaires techniques et financiers, ENFANTS DU GLOBE s’investit largement dans l’information et la création de sources de revenus durables pour les potentiels migrants ainsi que les migrants retournés.

Ainsi, nos interventions portent sur les aspects suivants :

▪ Information des jeunes en milieux scolaires et informels sur les dangers de la migration irrégulière ;

▪ La mise en place de centre d’écoute pour une prise en charge anticipée des besoins des jeunes enclins à la migration irrégulière ;

▪ L’insertion socio-professionnelle des jeunes migrants retournés et potentiels migrants dans les corps de métier.

L’Ambassadrice du Royaume Uni en Guinée en Visite dans un périmètre maraicher aménagé pour les migrants par ENFANTS DU GLOBE, © 2020